Les Occidentaux se rallient au projet chinois de banque d’investissement
La plupart des grands pays européens ont rejoint, les uns après les autres, le projet de Banque asiatique d’investissement promu par la Chine,
malgré l’opposition de Washington.
29/3/15 – 15 H 58
Ce projet vient contrebalancer l’influence des États-Unis sur les grandes institutions financières internationales.
L’Australie a annoncé dimanche 29 mars qu’elle envisage de rejoindre la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) promue par Pékin. Ce ralliement arrive après celui, déjà annoncé de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Russie, et de plusieurs autres États européens.
Samedi, le Danemark faisait part de son intention de rallier le projet. Vendredi dernier, c’était le tour du Brésil et jeudi de la Corée du sud. L’initiative du gouvernement chinois a reçu également la semaine dernière l’approbation de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
DÉJÀ 30 PAYS PARTICIPANTS
La Chine et une vingtaine d’autres pays ont signé en octobre un accord pour la création de l’AIIB, dotée d’un capital initial de 50 milliards de dollars (46 milliards d’euros) et destinée à financer des travaux d’infrastructure en Asie. Elle devrait être opérationnelle avant la fin de l’année. Trente pays ont déjà prévu d’y participer.
Les États-Unis et le Japon sont très méfiants vis-à-vis de cette initiative. En coulisses, l’administration Obama a mené un intense lobbying contre le projet chinois, accusé par avance de vouloir saper les standards internationaux sur le développement.